Sécurité des opérations de transport : des pistes de progrès

Sécuriser les opérations de transport et de logistique demande de la prévention, des processus bien pensés. Focus chez les Transports Bouyat, qui ont mis en place une borne tactile pour réguler la réception des véhicules et lorganisation des chargements.

Intégrer la prévention lors de la conception ou de l’aménagement des lieux de travail, mais aussi adapter l’organisation des processus, et mettre à disposition des conducteurs des équipements qui facilitent et sécurisent leur activité. Tels sont les principaux axes d’amélioration des sites logistiques.

Des leviers pour améliorer la sécurité

Il s’agit par exemple d’organiser les flux et les voies de circulation engins/piétons dans et autour des entrepôts ; de veiller au bon aménagement des quais de déchargement (calage des véhicules, asservissement des portes de quai, espace, éclairage, qualité des sols, ponts de liaison adaptés…) ; ou encore de gérer les stockages de façon à faciliter les manutentions.

En outre, on peut travailler sur l’organisation des tâches et des horaires entre le client, l’exploitant et le conducteur pour éviter le travail dans la précipitation. Mais aussi, limiter le poids unitaire des colis manipulés et définir les méthodes d’arrimage des charges à transporter. Enfin, fournir des moyens de manutention adaptés, tels que des chariots ou transpalettes électriques, des hayons élévateurs sécurisés ; utiliser des systèmes d’aide au bâchage du chargement, etc.

Une réception digitale

Au-delà des gestes de bon sens et des équipements mécaniques, de plus en plus de transporteurs logisticiens utilisent de nouvelles technologies pour améliorer l’accueil des entrants.

C’est le cas des Transports Bouyat, à Etagnac, dans le Limousin. Le dirigeant Hervé Bouyat explique : « Les chauffeurs sont accueillis par une borne tactile. Ils sont invités à cliquer sur le drapeau qui représente leur nationalité, notre application répertoriant une vingtaine de pays. Par la suite, le conducteur saisit son numéro de chargement. Les instructions de sécurité sont imprimées dans son langage. On lui attribue alors un quai ou une place de parking, en fonction de son RDV. En amont, notre site logistique a établi un planning qui répertorie tous les camions devant arriver dans la journée, heure par heure, avec une capacité horaire de 6 camions. Nous nous engageons à ce qu’un camion ayant respecté son RDV ne passe pas plus de 2 heures sur notre site. »

Hervé et Guillaume Bouyat

Une organisation repensée

L’activité logistique des Transports Bouyat fonctionne 24 heures sur 24 et 7j/7, principalement au service de l’industrie papetière. Les préparations de commandes se font pendant la nuit, sur la base des ordres expédiés par informatique en EDI, de manière automatique. Le matin, à 6 heures, toutes les commandes doivent être prêtes dans les zones d’expédition. « C’est ainsi que, sur l’ensemble de nos 3 sites totalisant 22 500 m² d’entrepôts, nous arrivons à traiter une centaine de camions par jour, développe Hervé Bouyat. A son arrivée, le conducteur renseigne son numéro de lot. La machine lui attribue une heure et un emplacement pour charger. Elle lui imprime tous les documents nécessaires, et il peut se mettre en place. »

Améliorer la sécurité des quais grâce à la digitalisation

Avant d’adopter ce processus, l’entreprise a pu observer les problèmes inhérents à la réception de chauffeurs parlants des langues diverses, avec lesquels ses équipes avaient souvent du mal à communiquer. Il s’ensuivait des goulots d’étranglement, des retards et des litiges.  « Aujourd’hui, avec ces nouvelles organisations, c’est beaucoup plus confortables pour tout le monde, se félicite Hervé Bouyat. Les chauffeurs savent qu’on va s’occuper d’eux, et les dysfonctionnements sont quasi inexistants. »

D’autres solutions existent : les protocoles de sécurité

Rappelons que lors des opérations de chargement/déchargement effectuées par une entreprise extérieure, il est nécessaire d’établir un protocole de sécurité. Son objectif : évaluer et prévenir les risques spécifiques liés à ces interventions. Pour cela l’entreprise d’accueil et le transporteur doivent partager certaines informations essentielles. Elles permettront de définir ensemble les mesures de prévention à mettre en place.

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